Sortie à La Pagerie et à la Savane des Esclaves II (14/11/2014)
La saison 2 du blog histoire 4ème s’ouvre avec les classes de 4°C et de 4°F qui ont participé à une sortie pédagogique sur le site musée de la Pagerie et à la Savane des Esclaves aux Trois-Ilet le vendredi 14 novembre 2014. Ce fut une belle journée de détente, de mémoire mais aussi de travail.
* Pour préparer la sortie, les élèves devaient répondre à un questionnaire sur l'histoire de l'habitation la Pagerie liée à celle de "Joséphine" et sur l'histoire de ce site sauvé par Robert Rose-Rosette. Pour en savoir plus cliquez ici.
* Pendant la sortie, les élèves, par groupe de 4, devaient, grâce aux guides, à leurs connaissances et aux recherches sur le terrain, compléter une fiche sur la fabrication du sucre à la Pagerie (pour en savoir plus, cliquez ici) et répondre à un questionnaire sur la Savane des esclaves, création de Gilbert Larose (pour le consulter, cliquez ici).
* Après la sortie, les élèves devaient rédiger librement un compte rendu sur cette sortie, si possible sur ordinateur et avec des photographies personnelles. C'est ce travail, avec quelques corrections, modifications et ajouts de l'administrateur du blog, que nous allons vous présenter.
Pour commencer quelques avis d'élèves sur la sortie acompagnés de photographies: La_Savane des Esclaves / la_Pagerie
Comptes rendus d'élèves de 4°C avec des photographies:
Le_mode_de_vie_de_nos_ancêtres par Lubin Titouan et Atala Ronny
Le_mode_de_vie_de_nos_ancêtres_par Cayol Yanaël
Un jolie travail de Gaspard Dieuvela, Laulo Solène et Corinthe Maya sur la_Savane_des_esclaves
Une_sortie_à la Savane des Esclaves par FC, PB et BL
Les élèves de la 4°F autour de notre guide à la Pagerie dans ce qui reste de la maison de Joséphine. A l’arrière plan, le moulin restauré et transformé en carbet.
Comptes rendus d'élèves de 4°F avec des photographies !
La_Savane_des_Esclaves_racontée par Cloé
La Savane_des Esclaves présentée par Grégory
La_Savane_des Esclaves exposée par Samantha
La_Pagerie_et_la Savane_des Esclaves par Leïla
Sucrerie purgerie de la Pagerie datant du XVIIIème pour les parties les plus anciennes. Classé monument historique.
Pour le plaisir, encore quelques photographies avec la 4°F
Tous_au_pilon_pour_faire_du_cacao !!
Pour finir des sites Internets pour mieux connaître nos partenaires
http://www.lasavanedesesclaves.fr/
http://yeyette.monsite-orange.fr/index.html
Saison 2 du "Projet Histoire 4°" (2014-2015)
La saison 2013-2014 du projet dit « Joséphine » s’achève. Son bilan est globalement positif. Trois classes de quatrième ont pu participer à une sortie culturelle (Site-musée de La Pagerie et Savane des Esclaves) et ce blog a vu le jour. Je tiens à remercier les nombreux élèves de 4ème D qui ont nourri ces pages grâce à des travaux de recherches de qualité. Cet outil, moderne et efficace, mérite d’être encore enrichi car il répond à deux objectifs essentiels pour nos élèves : l’accès à une culture historique et artistique et une meilleure maîtrise des outils d’information et de communication.
Cliquez sur l'image pour en savoir plus
La Direction du collège E.L. Valard, les collègues d’Arts plastiques, d’Education musicale et l’équipe d’Histoire Géographie qui compte un nouveau membre très actif, Magali Merlin, s’effacent maintenant et laissent le champ (presque) libre aux nouveaux élèves de quatrième. Soyez indulgents avec leurs travaux mais aussi avec nous qui les guidons, les corrigeons et les encourageons du mieux que nous pouvons.
Bonne visite culturelle à tous ! J. Naranzi / M. Merlin
Pour lire la présentation du projet en 2013-2014, cliquez ICI.
Pour lire le projet 2014-2015, cliquez ICI
Sortie à La Pagerie et à la Savane des Esclaves I
Le 20 mai 2014, les élèves de la 4°D et des élèves de la 4°A et E sont allés visiter le site musée de La Pagerie et la Savane des Esclaves aux Trois-Ilets. Ils étaient accompagnés par Mme François, Mme Nardy et M. Naranzi.
Ce fut une journée agréable et ensoleillée mais aussi une journée de mémoire et de travail dans le cadre du "Projet histoire 4°" dit "Projet Joséphine".
Nous remercions tout particulièrement les équipes qui nous ont reçues sur ces deux sites pour leur gentillesse et leur compétence ainsi que les élèves pour leur sérieux et leur bonne humeur.
Pour consulter l'album photos et les documents sur lesquels ont travaillé les élèves avant et pendant la sortie, cliquez sur les liens ci-dessous.
Pour voir les albums photos de la 4°D, clique ci-dessous:
Pour en savoir plus sur l'histoire du musée et de l'habitation La Pagerie, clique ICI
Pour en savoir plus sur la fabrication du sucre, clique ICI
Pour voir le questionnaire sur la Savane des Esclaves, clique ICI
La vie des esclaves
Deux nouveaux exposés sur la vie des esclaves. BMA, par le texte et surtout l'image nous enmène au Brésil, aux Etats-Unis et dans l'océan Indien. Pour voir son travail, clique ICI
Raphaël, lui, évoque le Code noir, encore peu étudié sur ce blog, et nous fait découvrir deux vidéos. Pour voir son travail, clique ICI
La capoeira, Johann Moritz Rugendas, 1825.
Pour en savoir plus sur cette « danse » de combat brésilienne d’origine africaine clique sur l'image pour voir une vidéo et consulte le travail de BMA.
Joséphine, une femme sous la révolution 2
Pour voir le travail de recherche de Raphaël, clique ICI
Visite de Joséphine de Beauharnais à son mari Alexandre détenu au palais du Luxembourg à Paris, détail, huile sur panneau, VIGER Hector, 1867, chateau de Malmaison. Source: http://www.napoleon.org/fr/galerie/iconographie/files/Visite_Josephine_Beauharnais_son.asp
La statue de Joséphine sur la Savane
Jennyfer (4°D) nous en apprend un peu plus sur la statue de l'impératrice Joséphine, joyau de la Savane de Fort-de-France il y a 150 ans, aujourd'hui releguée et décapitée mais toujours témoin essentiel de l'histoire agitée de la Martinique. Pour voir son joli travail de recherche clique ici.
Pour la petite histoire, la Joséphine de chair et d'os a failli perdre sa tête deux fois. La première en 1790 sur cette même place alors qu'elle fuyait la Martinique où s'affrontaient révolutionnaires et royalistes. On raconte qu'un boulet de canon serait tombé à ses pieds. La seconde en 1794, durant la période révolutionnaire appelée la Terreur. Elle échappe alors de très peu à la terrible et célèbre guillotine (pour en savoir plus, voir le travail de Joëlline sur ce blog).
Carte postale ancienne de la statue de Joséphine. Source: http://www.delcampe.be
Des milliers de français, surtout des nobles, ont eu moins de chance comme le premier mari de Joséphine, Alexandre de Beauharnais ou Marie-Antoinette, reine de france, jugée et condamnée à avoir la tête tranchée quelques mois après son mari, Louis XVI.
16 octobre 1793. Mort de la Reine. Extrait du film La révolution française de R. Enrico et R. T. Heffron (1989) posté par Yan Sinclair sur You tube en octobre 2012.
Le marronnage
Un exposé d'Emmanuel (4°D) sur cet acte de courage et de résistance au système esclavagiste. L'Homme noir affirmait ainsi son humanité et sa liberté quel que soit le prix à payer... Pour voir ce travail clique ici
Désolé Emmanuel, impossible de mettre en ligne ton exposé enrichi. Une autre fois peut-être ....
Meurtre d’un nègre marron à Surinam (Guyane hollandaise), gravure colorée, John Gabriel Stedman, fin XVIIIème. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Marronnage
Pour compléter ce travail, deux vidéos à voir ou à revoir.
Extrait du film "Case départ" , Fabrice Eboué, Thomas Ngijol, Lionel Steketee, 2011. Comédie pas bête...
Entrée "Nègre marron" du Répertoire vidéo "Édouard Glissant, parole libre" sur le site officiel "Édouard Glissant, une pensée archipélique" (www.edouardglissant.fr/repertoire.html)
Le bèlè
Elodie et Laurence (4°D) sont parties à la recherche d'une riche tradition martiniquaise et antillaise: le Bèlè. Voici leur travail: Exposé sur le bèlè
Photographie du spectacle "Danse bèlè" avec la danseuse Charmaine Headley, Joan Berger, 1995. Source: http://www.cobainc.com/repertoire_items.php?rep=danse_bele
Pourquoi ne pas profiter de la lecture de cet exposé pour voir et entendre un des maîtres du "nouveau" bèlè: Eugène Mona (1943-1991) au Zipp's interprétant "Ti milo mi milo" ?
Joséphine, une femme sous la révolution
Vous pouvez voir le beau travail de recherche de Joelline dans sa version originale en cliquant ici (Exposé Joséphine, une femme sous la révolution) ou consulter ci-dessous la version blog.
Portrait de femmes sous la révolution, gouache attribuée à LESUEUR, musée Carnavalet, Paris. Source: http://www.carmagnole-liberte.fr/images/revolution/lesueur/galerie/27.html
I/ Le premier mariage de Joséphine
Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie plus connue sous le nom de "Joséphine de Beauharnais" se maria pour la première fois avec le (clique sur les passages soulignés pour en savoir plus) vicomte Alexandre de Beauharnais alors qu'elle était âgée de16 ans. En effet, au cours de l'année 1777, François VI de Beauharnais propose à Joseph Gaspard Tascher de La Pagerie qui fut son ami, d'unir deux de leurs enfants : Alexandre de Beauharnais et Catherine Désirée de la Pagerie. Malheureusement, lorsque la demande parvient en Martinique, Catherine Désirée de la Pagerie est déjà morte de la tuberculose. Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, la future Joséphine de Beauharnais, est alors choisie pour épouser le vicomte Alexandre de Beauharnais. Elle quitte son île natale, la Martinique, pour l’épouser. Leur mariage eut lieu à l'église St-Sulpice de Noisy-le-Grand le 13 décembre 1779. Le couple eut deux enfants : Eugène et Hortense.
Le couple Beauharnais fut loin d'être idyllique car Alexandre était très volage et dépensier. Joséphine obtint la séparation en 1785, peu avant la révolution et regagna la Martinique trois ans plus tard.
II/ Joséphine sous la "Terreur"
En 1790, les troubles révolutionnaires commencent à se faire sentir dans les Antilles françaises. Joséphine embarque alors à nouveau pour la France et plus précisément pour Paris, où Alexandre occupe le poste de Président de l'Assemblée constituante. Quand celle-ci est dissoute, il rallie l'armée du Rhin. Tenu pour responsable de la chute de Mayence, il sera incarcéré à la prison des Carmes, avant d'être guillotiné le 23 juillet 1794, quelques jours avant la chute de Robespierre.
Joséphine est arrêtée à son tour le 19 avril 1794, et emprisonnée comme Alexandre, son ex-époux depuis peu. Elle est libérée le 19 Thermidor (6 août) grâce à certaines amitiés et réussie ainsi à échapper de peu à la guillotine. Elle devient par la suite la maîtresse de Barras et une des femmes les plus connue de Paris.
Visite de Joséphine de Beauharnais à son mari Alexandre détenu au palais du Luxembourg à Paris, huile sur panneau, VIGER Hector, 1867, chateau de Malmaison. Source: http://www.napoleon.org/fr/galerie/iconographie/files/Visite_Josephine_Beauharnais_son.asp
Les enfants du couple, Eugène et Hortense, sont également représentés. Joséphine n'a sans doute jamais rendu visite à son époux mais elle l'a rejoint en tant que prisonnière dans une autre prison.
III/Joséphine sous le Directoire
Après être devenu la maîtresse de Barras dont elle est follement éprise, elle veut l’épouser. Lui, souhaite se débarrasser de cette " encombrante conquête" et lui présente un jeune officier prometteur nommé Napoléon Bonaparte. Il tombe immédiatement sous le charme de la jeune femme.
Elle épouse civilement Napoléon le 9 mars 1796 à Paris. Elle a six ans de plus que lui mais triche sur son âge. C’est Napoléon qui décide de l’appeler Joséphine. Ce fut peut-être grâce à son épouse qu’il fut nommé général en chef de l’armée d’Italie. Leur vie de couple fut orageuse sous le Directoire, à cause des infidélités chroniques de Joséphine, qui refusa de suivre Napoléon dans ses campagnes militaires. Par la suite, la situation s’inversa. Napoléon, manquant de délicatesse, ne répugnait pas à prendre des maîtresses dans l’entourage de son épouse et Joséphine, qui ne l’ignorait pas, devait subir la présence de ses rivales.
IV Joséphine sous le Consulat et l’Empire
En décembre 1799, Bonaparte devient Premier Consul et Joséphine prend peu à peu en charge son rôle d'épouse du chef de l'Etat. Napoléon Bonaparte se fait sacrer empereur des français sous le nom de Napoléon Ier et couronne sa femme Joséphine. Elle devient ainsi impératrice dans la cathédrale Notre-Dame de Paris le 2 décembre 1804.
Détail du Sacre de l'empereur Napoléon Ier et couronnement de l'impératrice Joséphine dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804, huile sur toile, Jacques-Louis DAVID, 1807, musée du Louvre, Paris. Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Sacre_de_Napol%C3%A9on
Joséphine partage alors le trône avec Napoléon pendant cinq ans mais ne réussissant pas à lui donner d'héritier, elle doit se résoudre à accepter, en 1809, le divorce par consentement mutuel des deux époux devant la cour réunie aux Tuileries. Cette séparation coûte réellement à Napoléon aussi bien qu'à Joséphine mais il lui conserve son rang, son titre d'impératrice et laisse à sa disposition le palais de l'Elysée, le château de Navarre, et le domaine de Malmaison avec toutes ses collections. Joséphine était très dépensière et coquette; elle avait toujours des dettes. A la suite de son divorce avec Napoléon, elle continua de bénéficier de ses ressources financières. En près de dix ans elle reçu de sa part plus de trente millions mais cela n'a visiblement pas suffi car elle fut quasiment en faillite cinq ou six fois. Peu après la chute de l’Empire, elle meurt subitement à La Malmaison le 29 mai 1814 d’une pneumonie. Elle ne verra pas la dernière bataille (Waterloo en 1815) ainsi que l'exil de celui qui la fit devenir impératrice.
V/ Quelles étaient les conditions de vie des femmes sous la révolution ?
Les femmes sont, à l’époque, complètement exclues des assemblées politiques et ne possèdent pas le droit de vote. Cela reste avant tout une affaire de classe sociale. Les femmes de la noblesse, comme Joséphine, sont les seules à avoir accès aux savoirs traditionnels réservés aux hommes tels que la littérature, la philosophie et la politique. L'influence de Joséphine a été plus mondaine que politique et, paradoxalement, plus forte sous le Directoire (elle passe pour l'une des "reines" du Directoire) que sous le Consulat et l'Empire.
Portrait d'une négresse, huile sur toile, Marie Guihelmine BENOIT, 1800, musée du Louvre, Paris.
Un portrait célèbre et étonnant car les femmes peintres étaient rares aux XVIIIème et XIXème siècles et les portraits de femme noire plus rares encore ! Si vous voulez en savoir plus sur ce beau portrait, cliquez ici.
Sites utilisés:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9phine_de_Beauharnais
http://www.jesuismort.com/biographie_celebrite_chercher/biographie-josephine_de_beauharnais-3187.php
http://moijycrois.over-blog.fr/article-josephine-a-l-honneur-de-l-annee-2014-122911842.html
http://www.tascher-de-la-pagerie.org
http://www.femmescelebres.com/limperatrice-josephine-une-femme-mysterieuse/
http://www.tombes-sepultures.com/crbst_973.html
Joëlline 4°D
(Quelques légères corrections et modifications du texte, ajout de deux images et des liens hypertextes par l'administrateur du blog)